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CHAPITRE II
LES MANUSCRITS

«Les scribes n’ont pas toujours copié des documents,
ils ont écouté et transcrit,
mais avec des moyens imparfaits et parfois impuissants.»

Henri Potiron[1]

2. 1. Les livres de l’office

2.1.1. L’antiphonaire

2. 1. 2. Les autres livres

2.1.3. Les outils de travail. Le Corpus antiphonalium officii

2.1.3.1. Deux limites du côté des sources

2.1.3.2. Les limites de la «présentation critique»

2.2. Choix des témoins manuscrits retenus pour l’étude

2.2.1. Les manuscrits consultés

2.2.2. Critères de choix des témoins

2.3. Notices des principaux témoins

ACHEN, Bischöfliches Domarchiv- und Domschatzkammer, Hs 20

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 21

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 22

GRANDE-CHARTREUSE, 808

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek Aug. LX

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek S. Georges VI

KLOSTERNEUBURG, Stiftsbibliothek 1012-1013

METZ, Bibliothèque municipale 83

MONT-RENAUD, Collection privée

PARIS, BnF lat 12044

PARIS, BnF lat 12584

PARIS, BnF lat 17296

SANKT-GALLEN, Stiftsbibliothek 390-391

SILOS, Abadía Santo-Domingo 9

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.1

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.2

WORCESTER, Cathedral and Chapter Lib. F. 160

 

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titre

 

2. 1. Les livres de l’office

Les livres des chants de la messe ayant déjà fait l’objet d’abondantes descriptions et notre étude accordant une considération majoritaire aux antiennes de l’Office, ce sont les livres de l’Office qui nous retiendront ici.

Les antiennes de l’office sont principalement contenues dans un livre nommé au Moyen Age liber antiphonarius, antiphonarium ou antiphonale[2]. Mais on les trouve aussi dans d’autres livres.

2.1.1. L’antiphonaire

Alors que le mot antiphona est présent dans la littérature liturgique depuis environ cinq siècles, le mot antiphonarius apparaît au viiie s. dans les catalogues des bibliothèques carolingiennes, comme celle de Saint-Wandrille de Fontenelle[3] (787-806), celle de Saint-Riquier[4] (831), dans les écrits d’Amalaire de Metz (775-850) qui dit avoir consulté à Corbie les antiphonaires attribués au pape Adrien (772-795) et offerts à l’abbé Wala (822-835). Ou encore dans l’Ordo du Mont-Blandin, qui se désigne comme tel et évoque de semblables livres romains. En effet, il indique la messe Omnes gentes au VIIe dimanche après la Pentecôte, en précisant: Ista ebdomada non est in antefonarios romanos.

A l’origine, le mot n’est pas réservé à l’office. Puisque la liturgie de cette époque connaît des antiennes de l’office et des antiennes de la messe, il n’est pas étonnant de trouver le mot appliqué aux deux répertoires. Ainsi le manuscrit Monza, Biblioteca capitolare c. 12.75, du xie s., contient-il à la fois un antiphonaire de la messe (f°1-86v) et un antiphonaire de l’office (f°95v-251).

Il est probable que les premiers antiphonaires aient contenu ensemble les antiennes de la messe et celles de l’office[5], comme dans le manuscrit Lucca, Biblioteca capitolare 490, du viiie siècle. Dans le «palimpseste de Turin», Paris, BnF, Grec 2631[6] récemment découvert, antiennes et répons de l’office sont nettement séparés, alors qu’ils sont regroupés pour la messe[7].

A l’époque qui nous intéresse, le liber antiphonarius contient tous les chants de l’office (donc sans psaumes ni lectures) rangés selon l’ordre de l’année liturgique. Selon les cas, les fêtes des saints (sanctoral) sont soit mêlées aux temps liturgiques (temporal), soit complètement séparées, soit mêlées par sections.

2. 1. 2. Les autres livres

Les antiennes de l’office ne se rencontrent pas seulement dans les antiphonaires mais aussi dans d’autres livres. Les psautiers ne contiennent en général que les antiennes de l’office férial. Les bréviaires fusionnent en un seul livre tous les éléments nécessaires au chant de l’office[8]. Les listes des plus anciens bréviaires ont été dressées par S.J.P. Van Dijk[9], B. Stäblein[10] et P. Salmon[11]. Du point de vue de notre étude, les bréviaires notés contituent donc une source majeure, à côté des antiphonaires.

2.1.3. Les outils de travail. Le Corpus antiphonalium officii

Les études relatives à l’office, aux antiennes et aux répons ont reçu un essor décisif au cours des années 60-70 grâce à la publication d’une synopse de 12 anciens témoins manuscrits de l’office. Il s’agit du Corpus antiphonalium officii, en abrégé ici CAO édité par R.-J. Hesbert. Compte tenu de l’importance de cette source pour notre étude, il est nécessaire de la présenter un peu plus en détail et de la commenter.

L’ouvrage comprend six volumes, publiés entre 1963 et 1979.

Les deux premiers volumes constituent une synopse de 12 témoins anciens de l’office, avec le cursus séculier dans le premier (1963), et le cursus monastique dans le second (1965).

 

Six manuscrits suivent le cursus «séculier»

 

C

Paris

BnF lat

17 436

ixe

Compiègne

sans notation

G

Durham

Chapitre

B iii II

xie

Liège

neumes

B

Bamberg

Staatsbibl.

lit. 23

xie

Bamberg

neumes

E

Ivrea

Bibl. cap.

33

x-xie

Ivrée ou Pavie

neumes

M

Monza

Bibl. cap.

c 12/75

xie

Monza

neumes

V

Verona

Bibl. cap.

XCVIII

xie

Vérone

neumes

 

 

Six manuscrits suivent le cursus «monastique»

 

H

St. Gallen

Stiftsbibl.

390-391

x-xie

Saint-Gall

neumes

R

Zürich

Zentralbibl.

Rh 28

xiiie

Rheinau

neumes

D

Paris

BnF lat

17 296

xiie

S. Denis

sur lignes

F

Paris

BnF lat

12 584

xi-xiie

S. Maur

neumes

S

London

Brit. Lib.

add. 30850

fin xie

Silos

neumes

L

Benevento

Bibl. cap.

21

fin xiie

Bénévent

sur lignes

 

 

Le volume 3, publié en 1968, Invitatoria et antiphonae, contient le texte des antiennes et des invitatoires. Il porte le sous-titre de «editio critica». A la fin du volume 4, consacré au texte des répons, des versets et des hymnes, publié en 1970, Hesbert s’est expliqué sur cette dernière expression et l’a justement nuancée, préférant finalement celle de «présentation critique»[12]. Le texte proposé pour les antiennes et les répons est présenté à la manière d’une édition critique, c’est-à-dire avec un apparat de variantes et un choix de l’éditeur. Mais il ne constitue pas à proprement parler un «texte critique» de ces antiennes et de ces répons.

Les volumes 5 (1975) et 6 (1979) sont directement orientés vers la préparation d’une édition critique du répertoire de l’office, avec reconstitution de l’archétype. Ce n’est pas cette démarche – très sujette à caution aujourd’hui – qui fait leur intérêt pour nous, mais la liste des 800 manuscrits de l’office recensés[13] et l’étude des points de contact et des divergences entre les diverses traditions représentées.

Le CAO présente tout son intérêt lorsqu’il est mis en œuvre en lien avec les fac-similés de manuscrits neumés ou notés. Les tables d’incipits et les bases de données informatisées élaborées depuis une vingtaine d’années[14] n’ont pas rendu cette publication obsolète, et elle conservera longtemps une valeur exceptionnelle pour les études sur l’office. Il est cependant important d’en connaitre quelques limites.

2.1.3.1. Deux limites du côté des sources

D’abord, les documents retenus par Hesbert ne comportent pas quelques uns des plus anciens témoins du répertoire de l’office: le manuscrit du Mont-Renaud (xe s., neumes français), celui d’Albi Bibliothèque Municipale Rochegude 44 (xe s., quelques neumes aquitains), ou encore le «palimpseste de Turin» (Paris, BnF, Grec 2631).

Ensuite, comme on peut le remarquer en lisant le tableau de la page précédente, le CAO ne fait appel qu’à deux antiphonaires notés sur lignes. Mis à part Compiègne, qui est sans notation (et donc non contrôlé d’un point de vue musical), les autres témoins sont en neumes purs. Il est normal qu’une étude critique recherche les témoins les plus anciens du répertoire, parmi lesquels se trouvent infailliblement les manuscrits en neumes. Mais du point de vue de l’étude des variantes mélodiques, qui est le nôtre, ce primat donné aux manuscrits neumatiques constitue une réelle faiblesse[15].

Déjà dans le cas du Propre de la messe, les manuscrits neumatiques ne nous laissent pas voir bon nombre de variantes mélodiques que nous mettrons en valeur dans les sections 2 et 3 de notre chapitre III. Il en va de même pour le répertoire de l’office. Mais ici, les conséquences en sont bien plus importantes, à raison du décalage dans le temps de la mise par écrit du répertoire[16] et du caractère plus régional des compositions de l’office.

Il existe des témoins diastématiques qui ont conservé un nombre important d’antiennes anciennes que ne nous transmettent pas les manuscrits neumatiques plus anciens. Hesbert les a rencontrés et les a signalés dans sa liste des 800 témoins, mais il leur a accordé une importance nettement insuffisante par rapport aux douze qu’il a retenus pour sa synopse. Ce sont principalement les manuscrits:

 

Toledo, Biblioteca capitular 44.1

Toledo, Biblioteca capitular 44.2

Aachen, Domarchiv 20.

Metz, Bibliothèque municipale 83

 

Ces quatre manuscrits doivent en fait tenir une place importante dans toute étude prenant en compte les plus anciennes sources de l’office.

2.1.3.2. Les limites de la «présentation critique»

Il reste à évoquer une dernière limite de ce Corpus, connexe aux questions abordées par la présente recherche. La «présentation critique» des antiennes a porté seulement sur l’édition du texte. Deux antiennes de même texte et de mélodies différentes peuvent ainsi être présentées sous la même notice.

Par exemple, sous le numéro CAO 3708, nous lisons:

Maria Virgo semper laetare, quae meruisti Christum portare, coeli et terrae Conditorem, quia de tuo utero protulisti mundi Salvatorem.

 

Purificatio  S.  Mariæ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

S

 

 

Assumptio

C

B

E

M

V

H

R

D

F

S

L

 

 

Une telle présentation a quelque chose d’illusoire. A la fête de l’Assomption, le manuscrit de Hartker comporte en effet deux antiennes avec ce texte mais avec des mélodies différentes, l’une du 1er mode, et l’autre du 7e mode. Hartker apparaît ici comme un reflet de l’ensemble de la tradition manuscrite[17] qui se divise pour cette antienne en deux mélodies, du 7e et du 1er mode, toutes deux étant attribuées à la même fête. Le CAO ne retient qu’une seule antienne.

De même, sous le numéro CAO 3423:

Iste est Ioannes, cui Christus in cruce Matrem virginem virgini commendavit1.

 

S. Joannis Ev.

C

 

E

M

V

 

H

R

 

F

 

 

 

 

1. C: Matrem virginem commendabat.

Cette présentation laisse croire à une simple variante textuelle dans un manuscrit non noté. Pourtant l’antienne se présente dans la tradition manuscrite[18] avec deux mélodies différentes, du 1er (manuscrits germaniques) et du 4e mode (manuscrits français et aquitains).

 

Ou encore, sous le numéro CAO 4682, on lit:

Salus aeterna mundo apparuit, ut hominem perditum ad coelestia revocaret.1

 

Nat. Domini

 

 

 

 

 

 

 

 

D

 

 

L

Vigilia Epiphaniae

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L*

 

 

1. L: revocare.

En fait, la mélodie de Bénévent (partagée par Metz 83 et Tolède 44.2) est un timbre du 8e mode, tandis que la mélodie de Saint-Denis est un 4e mode[19].

 

Dans le cas de l’antienne CAO 3655, une variante (apparemment) minime de texte peut être l’indice d’une différence complète de mélodie:

Magi viderunt1 stellam,2 obtulerunt Domino3 aurum, thus et myrrham.

 

Epiphania

C

 

 

 

 

 

R

 

 

 

 

 

Infr. Oct. Epiph.

 

 

 

 

 

 

 

D

 

 

 

 

 

1. R: videntes.

2. D ajoute et.

3. C: Dominum.

La première note de l’apparat est erronée: tous les manuscrits que nous avons consultés donnent videntes[20]. Mais surtout, la mélodie de Saint-Denis (8e mode) est complètement différente de celle de Rheinau, Karlsruhe, Klosterneuburg et Worcester, qui s’accordent sur  un timbre classique 1er/2e mode.

 

Il serait facile de multiplier les exemples.

Pour Quinquaginta annos (CAO 4541), nous avons recensé trois mélodies[21]: deux du 1er mode et une du 8e.

Pour Beata viscera (CAO 1573), il ne s’agit pas d’une antienne longue avec une variante courte à Saint-Denis, mais de deux antiennes différentes, l’une et l’autre du 8e mode[22].

Pour Stolam iucunditatis, l’apparente unité indiquée par CAO 1194 se divise en une mélodie du 8e mode (manuscrits germaniques) et un timbre du 1er mode (manuscrits bénéventains[23] et aquitains)[24].

De même, l’antienne A sæculo non est (CAO 4893) se divise entre un timbre «en IVA» et une mélodie du 2e mode, avec variante bénéventaine au 6e mode[25].

C’est une question importante sur laquelle nous aurons à revenir en conclusion de l’étude des variantes locales ou régionales (cf. infra, 3.1.3).

2.2. Choix des témoins manuscrits retenus pour l’étude

2.2.1. Les manuscrits consultés

Cette étude a pour origine un travail mené par l’auteur à l’Atelier paléographique de Solesmes, travail qui a porté sur près de 2000 antiennes médiévales destinées au chant de la liturgie des Heures. Près de 150 manuscrits de l’Office ont été mis à contribution. En voici la liste, avec l’indication de l’époque, de l’origine et du type de notation:

 

AACHEN,
Bischöfliches Domarchiv 20.

Antiphonaire.

xiii ex.

Aix la Chapelle.

Allemande sur lignes «gothique».

BAMBERG,
Staatsbibliothek 23.

Antiphonaire.

xi.

Bamberg.

Allemande neumatique.

BARI,
Archivio capitolare San Nicola 2.

Bréviaire (hiver).

xiv.

Bari.

Carrée sur lignes.

BENEVENTO,
Biblioteca capitolare 19.

Bréviaire-missel (hiver).

xii.

Bénévent.

Bénéventaine sur 1 ligne.

BENEVENTO,
Biblioteca capitolare 20.

Bréviaire-missel (été).

xii.

Bénévent.

Bénéventaine sur 1 ligne.

BENEVENTO,
Biblioteca capitolare 21.

Antiphonaire.

xii ex.

Bénévent.

Bénéventaine sur 3 lignes.

BENEVENTO,
Biblioteca capitolare 22.

Bréviaire.

xii.

Bénévent.

Bénéventaine sur 3 lignes.

BENEVENTO,
Biblioteca capitolare 35.

Graduel-tropaire-séquentiaire.

xii 1/2.

Bénévent.

Bénéventaine sur 3 lignes.

BOLOGNA,
Biblioteca universitaria 1 576.

Passionnaire.

xi.

Italie du nord.

Italienne neumatique (type Angelica 123).

BOLOGNA,
Biblioteca Universitaria 2 551.

Processionnal-
-cantatorium-vespéral.

xiii-xiv.

Brescia.

Italienne sur lignes.

BRUXELLES,
Bibliothèque royale de Belgique 353.

Bréviaire.

xii-xiii.

Allemagne.

Allemande neumatique.

BRUXELLES,
Bibliothèque royale de Belgique II 3823.

Graduel.

xii.

Clunisien.

Aquitaine sur lignes.

CAMBRIDGE,
Corpus Christi College 391.

Psautier-collectaire-
-antiphonaire-hymnaire.

xi 2/2.

Worcester ?

Anglaise neumatique.

CAMBRIDGE,
Magdalen College F.4.10.

Antiphonaire.

xiii-xiv.

Peterborough.

Carrée sur lignes.

CAMBRIDGE,
Magdalen College Pepys. 1198.

Pontifical anglican.

xiv.

Angleterre.

Carrée sur lignes.

CAMBRIDGE,
University Library Add. 2602.

Antiphonaire.

xiv.

Springfields.

Carrée sur lignes.

CAMBRIDGE,
University Library M.m.2.9.

Antiphonaire de Sarum.

xiii.

Barnwell (usage de Sarum).

Carrée sur lignes.

DURHAM,
Dean and Chapter Library B iii II.

Antiphonaire.

xi.

Nord de la France.

Française du nord neumatique.

EVERINGHAM PARK,
Coll. privée,
Library of Lord Herries s.n.

Antiphonaire.

xiv.

Usage de York.

Carrée sur lignes.

EVREUX,
Archives départementales de l’Eure L.85.

Antiphonaire.

xiii.

Abbaye de Lyre (diocèse d’Evreux).

Française, carrés sur lignes.

FIRENZE,
Biblioteca dell’Arcivescovado s.n.

Antiphonaire.

xii.

Florence.

Italienne sur lignes.

GERONA,
Biblioteca del Seminario 4 (olim Antiguo Museo diocesano 45).

Antiphonaire.

xii.

Collégiale San Felix de Gérone.

Catalane neumatique.

GRANDE-CHARTREUSE,
808.

Antiphonaire cartusien.

xiv.

Chartreuse (Rettel?).

Carrée sur lignes.

HEREFORD,
Cathedral Library s.n.

Bréviaire.

xiv.

Hereford.

Carrée sur lignes.

IVREA,
Biblioteca capitolare 33 (CVI).

Antiphonaire.

x-xi.

Ivrée ou Pavie. Italie du nord.

Neumatique (style breton).

IVREA,
Biblioteca capitolare 62 (LXIV).

Antiphonaire.

xii.

Ivrée ou Pavie.

Italienne sur lignes.

IVREA,
Biblioteca capitolare 91 (LX).

Graduel.

xi 1/2.

Pavie. Italie du nord.

Neumatique (éléments bretons).

KARLSRUHE,
Badische Landesbibliothek Aug. LX.

Antiphonaire.

xiii.

Reichenau.

Allemande sur lignes «gothique».

KARLSRUHE,
Badische Landesbibliothek Sankt Georgen 6.

Antiphonaire.

xiv.

S. Georges de la Forêt Noire.

Carrée sur lignes.

KASSEL,
Stadt- und Landesbibliothek Theol. in f° 124.

Antiphonaire.

xiv ex.

Friedeslar S. Pierre.

Allemande sur lignes «à clous».

KLOSTERNEUBURG,
Stiftsbibliothek 589.

Antiphonaire.

xiv.

Klosterneuburg.

Messine sur lignes «de Klosterneuburg».

KLOSTERNEUBURG,
Stiftsbibliothek 1 012.

Antiphonaire été.

xii.

Klosterneuburg.

Messine sur lignes «de Klosterneuburg».

KLOSTERNEUBURG,
Stiftsbibliothek 1 013.

Antiphonaire hiver.

xii.

Klosterneuburg.

Messine sur lignes «de Klosterneuburg».

KLOSTERNEUBURG,
Stiftsbibliothek 1 017.

Antiphonaire.

xiii-xiv.

Klosterneuburg.

Messine sur lignes «de Klosterneuburg».

KÖLN,
Stadtarchiv W.105.

Processionnal.

xiv.

Cologne.

Allemande sur lignes «à clous».

LONDON,
British Library Add. 30 848.

Bréviaire.

xi.

Silos.

Neumatique «wisigothique».

LONDON,
British Library Add. 30 850.

Antiphonaire.

xi ex.

Silos.

Neumatique «wisigothique».

LONDON,
British Library Egerton 857.

Graduel.

xi-xii.

Noyon.

Messine neumatique.

LONDON,
British Library Harley 2961.

Bréviaire.

xi.

Exeter.

Anglaise neumatique.

LONDON,
British Library Lansdowne 451.

Pontifical.

xiv.

Angleterre.

Carrée sur lignes.

LONDON,
Sion College L.40.2.41.

Antiphonaire.

xv.

York.

Carrée sur lignes.

LUCCA,
Biblioteca capitolare 601.

Antiphonaire camaldule.

xii in.

Lucques. Italie centrale.

Sur lignes «de Lucques».

LUCCA,
Biblioteca capitolare 602.

Antiphonaire.

xii-xiii.

Lucques. Italie centrale.

Sur lignes «de Lucques».

LUCCA,
Biblioteca capitolare 603.

Antiphonaire.

xii.

Pontetetto S. Maria. Italie centrale.

Sur lignes «de Lucques».

LUCCA,
Biblioteca capitolare 606.

Missel.

xi.

Lucques S. Sauveur osb. Italie centrale.

Neumatique.

LYON,
Bibliothèque municipale 537.

Antiphonaire.

xi-xii.

Lyon?

Française neumatique.

LYON,
Musée historique des Tissus R 70.

Bréviaire.

xiv 1320-25.

Lyon.

Carrée sur lignes.

MADRID,
Biblioteca de la Real Academia de la Historia,
Aemil. 18.

Missel.

xii in.

San Millán de la Cogolla.

Aquitaine sur 1 ligne.

MADRID,
Biblioteca de la Real Academia de la Historia,
Aemil. 51.

Graduel-tropaire-prosaire.

xi ex.

San Millán (ou Silos).

Aquitaine sur 1 ligne.

MADRID,
Biblioteca Nacional 136.

Processionnal-
-tropaire-prosaire.

xiv.

Toulouse, S Saturnin.

Aquitaine sur 1 ligne.

METZ,
Bibliothèque municipale 83.

Antiphonaire.

xiii in.

Metz (S. Arnould).

Messine sur lignes.

METZ,
Bibliothèque municipale 461.

Bréviaire.

xiii ex.

Metz.

Messine sur lignes.

MILANO,
Biblioteca Ambrosiana L.77 sup.

Missel.

x.

Région de Pavie. Italie du nord.

Neumatique (style sangallien).

MONT-RENAUD,
Coll. Privée.

Graduel-Antiphonaire.

ix-x.

Noyon (S. Eloi).

Française du nord neumatique.

MONTE-CASSINO,
Biblioteca della Badia NN 420.

Bréviaire.

xi 2/2.

Mont-Cassin.

Bénéventaine neumatique (diastématie partielle).

MONTE-CASSINO,
Biblioteca della Badia NN 542.

Antiphonaire.

xii 2/2.

Mont-Cassin.

Bénéventaine neumatique (diastématie partielle).

MONTSERRAT,
Biblioteca de la Abadía 72.

Bréviaire et missel.

xii.

Andorre (San Romá dels Bons).

Catalane neumatique.

MONZA,
Biblioteca capitolare c-12/75.

Graduel-Antiphonaire.

xi.

Monza.

Sangallienne neumatique.

MONZA,
Biblioteca capitolare c-16/82.

Antiphonaire.

xiii-xiv.

Monza. Italie du nord.

Sur lignes (style messin).

MONZA,
Biblioteca capitolare e-15/79.

Antiphonaire.

xii.

Pavie. Italie du nord.

Sur lignes (style français).

MOUNT-MELLERAY,
Abbey Library s.n.

Antiphonaire cistercien.

xii.

Hauterive.

Carrée sur lignes.

MÜNCHEN,
Bayerische Staatsbibliothek Clm 23037.

Bréviaire.

xii.

Prüfenung S. Georges.

Allemande neumatique.

MÜNCHEN,
Bayerische Staatsbibliothek,
Clm 17022.

Obsequiale.

xiii.

Scheftlarn.

Allemande neumatique.

MÜNCHEN,
Couvent Sainte-Anne (Franciscains) s.n.

Bréviaire o.f.m.

xiii (1235).

Rome? Italie centrale.

Sur lignes.

NÜRNBERG,
Germanisches Nationalmuseum 4 984.

Antiphonaire prémontré.

xiii.

Utrecht.

Allemande sur lignes «à clous».

OXFORD,
Bodleian Library Canon. lit. 366.

Bréviaire.

xi.

Brescia. Italie du nord.

Neumatique (style français).

OXFORD,
Bodleian Library Rawlinson C. 892.

Graduel.

xii 2/2.

Irlande.

Anglo-normande sur lignes «à points liés».

OXFORD,
Jesus College Library E. 10.

Antiphonaire.

xiii.

Gloucester S. Peter.

Anglo-normande sur lignes «à points liés».

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 776.

Graduel Process.

xi 2/3.

Gaillac.

Aquitaine sur 1 ligne.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 784.

Antiphonaire.

xiv-xv.

Limoges S. Martial.

Aquitaine «carrée» sur 1 ligne.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 903.

Graduel.

xi in.

S. Yrieix.

Aquitaine sur 1 ligne.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 904.

Graduel.

xiii.

Rouen Cathédrale.

Carrée sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 8882.

Antiphonaire cistercien.

xiv.

Auxerre.

Carrée sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 12044.

Antiphonaire.

xii. in.

S. Maur des Fossés.

Française sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 12584.

Antiphonaire.

xi-xii.

S. Maur des Fossés.

Française neumatique «à points liés».

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 17296.

Antiphonaire.

xii.

S. Denis.

Française sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France lat 17436.

Antiphonaire.

ix.

Compiègne S. Corneille.

Sans notation.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France nal 1236.

Antiphonaire.

xii.

Nevers.

Française sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France nal 1410.

Antiphonaire cistercien.

xii.

Morimondo.

Sur lignes, influence gothique.

PARIS,
Bibliothèque nationale de France nal 1535.

Antiphonaire.

xiii in.

Sens.

Française sur lignes.

PARIS,
Bibliothèque Sainte-Geneviève 117.

Antiphonaire.

xiii.

Beauvais (S. Michel).

Française, carrés sur lignes.

PERUGIA,
Biblioteca capitolare 28.

Antiphonaire.

xiii.

Pérouse (S. Fortunat). Italie centrale.

Sur lignes.

PIACENZA,
Biblioteca capitolare 54.

Antiphonaire.

xiii.

Plaisance.

Italienne sur lignes.

PIACENZA,
Biblioteca capitolare 65.

Antiphonaire.

xiii.

Plaisance.

Italienne sur lignes.

PORTSMOUTH,
Evêché 8 396.

Antiphonaire cartusien.

xv.

Buxheim N.-D.

Carrée sur lignes.

PRAHA,
Musée bohémien XV.A.10.

Bréviaire.

xiv-xv.

Bohème.

Messine sur lignes.

PRAHA,
Památnik Národního Písemnictví na Strahove (Strahov. Knih.) [Bibliothèque du Strahov, Musée national de la littérature] DF I 8.

Missel.

xiii.

Prague.

Allemande sur lignes (influence messine).

ROMA,
Biblioteca Angelica 123.

Graduel Trop. Pros.

xi (1039).

Bologne. Italie du nord.

Neumatique.

ROMA,
Biblioteca Angelica 1 437.

Antiphonaire.

xiv-xv.

Bamberg.

Allemande sur 5 lignes «à clous».

ROMA,
Biblioteca Casanatense 1 574.

Missel Bréviaire.

xii.

Gaète ? Italie centrale.

Sur lignes (style bénéventain).

ROMA,
Biblioteca Casanatense 1 907.

Bréviaire Missel.

xi in.

Monte Amiate. Italie du nord.

Neumatique.

ROMA,
Biblioteca Nazionale Centrale 2 110.

Office des morts.

xi.

S. Abundio. Italie du nord.

Neumatique «de Côme» (style messin).

ROMA,
Biblioteca Vallicelliana C. 5.

Antiphonaire.

xii.

Nursie S. Eutice. Italie centrale.

Sur lignes.

ROMA,
Biblioteca Vallicelliana C. 13.

Bréviaire.

xii.

Nursie S. Eutice. Italie centrale.

Sur lignes (style bénéventain).

ROMA,
Biblioteca Vallicelliana C. 32.

Ordo catéchumènes.

xi.

Mont-Cassin.

Bénéventaine sur lignes.

ROMA,
Santa Sabina s.n. (XIV,
lit 1).

Totum dominicain.

xiii.

Paris S. Jacques.

Française, carrés sur lignes.

ROMA,
Santa Sabina s.n. (XIV,
lit 2).

Bréviaire.

xiii.

France.

Française carrés sur lignes.

ROUEN,
Bibliothèque municipale 277.

Missel-prosaire.

xiii.

Rouen.

Carrée sur lignes.

SALAMANCA,
Biblioteca universitaria 2 637.

Missel-tropaire.

xii ex.

Silos ou San Millan.

Aquitaine sur 1 ligne.

SALZBURG,
Erzabtei Sankt Peter a.V.24.

Bréviaire.

xi-xii.

Salzbourg S. Pierre.

Allemande neumatique.

SANKT PAUL IM LAVANTTAL,
Bibliothek des Benediktinerstifts 9/3 (26-2-6).

Antiphonaire.

xiv.

Allemagne (Bamberg?)

Allemande sur lignes «à clous».

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 339.

Graduel.

xi.

Saint-Gall.

Sangallienne neumatique.

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 387.

Bréviaire été.

xi (1001-1039).

Saint-Gall.

Sangallienne neumatique.

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 388.

Antiphonaire.

xii.

Saint-Gall.

Sangallienne neumatique.

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 390-391.

Antiphonaire.

x-xi.

Saint-Gall.

Sangallienne neumatique.

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 414.

Antiphonaire.

xi-xiii.

Saint-Gall.

Allemande neumatique.

SANKT-GALLEN,
Stiftsbibliothek 545.

Antiphonaire.

xvi.

Saint-Gall.

Allemande sur lignes «gothique».

SILOS,
Archivo de la Abadía Santo Domingo 9.

Bréviaire.

xiii.

San Salvador de Celanova (Galice).

Aquitaine sur 1 ligne.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 35.9.

Bréviaire.

xii.

Tolède?.

Aquitaine sur 1 ligne.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 44.1.

Antiphonaire.

x-xi.

Sud de la France.

Aquitaine neumatique.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 44.2.

Antiphonaire.

xii.

Aquitaine (sanctoral français).

Aquitaine sur 1 ligne.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 44.3.

Antiphonaire.

xiii ex – xiv in (1292-1317).

Chartreuse.

Carrée sur 4 lignes.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 48.14.

Antiphonaire.

xii.

Camaldule. Italie centrale.

Sur 4 lignes.

TOLEDO,
Archivo y Biblioteca capitular 48.15.

Lectionnaire-antiphonaire.

xiii-xiv.

Pérouse? Italie centrale.

Sur lignes (style bénéventain).

TOURS,
Bibliothèque municipale 149.

Bréviaire hiver.

xiv.

Tours S. Martin.

Carrée sur lignes.

TROYES,
Bibliothèque municipale 571.

Bréviaire.

xii in.

Troyes S. Loup.

Française sur lignes «à points liés».

UTRECHT,
Bibliotheek der Rijksuniversiteit 406.

Antiphonaire.

xii ex.

Utrecht.

Messine sur lignes.

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Archivio San Pietro B 79.

Antiphonaire «vieux-romain».

xii 2/2.

Rome S. Pierre. Italie centrale.

Sur lignes.

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Borghesiani 405.

Bréviaire o.f.m.

xiii.

Italie centrale.

Sur lignes (style bénéventain).

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Vaticani Latini 4749.

Antiphonaire.

xiii-xiv.

Sicile ? Italie centrale.

Sur lignes.

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Vaticani Latini 4750.

Processionnal.

xii.

Ravenne.

Italienne sur lignes, «de transition» (influence bénéventaine).

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Vaticani Latini 4756.

Bréviaire.

xiii (1262).

Chartres.

Française sur lignes «à points liés».

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Vaticani Latini 7017.

Bréviaire.

xi-xii.

Italie centrale.

Neumatique.

VATICANO (Citta del),
Bibl. Apostolica Vaticana Vaticani Latini 7018.

Bréviaire Missel.

xi.

Emilie. Italie centrale.

Neumatique.

VENDÔME,
Bibliothèque municipale 17 E

Bréviaire.

xiii mil.

Vendôme Trinité.

Française, carrés sur lignes.

VERCELLI,
Biblioteca capitolare CLXX (Arab. 188).

Bréviaire.

xiii.

Namur ? Arras ?

Messine sur lignes.

VERCELLI,
Biblioteca capitolare CLXXXVI.

Graduel.

xi-xii.

Côme. Italie du nord.

Neumatique «de Côme» (style messin).

VERCELLI,
Biblioteca capitolare LXX (Arab. 115).

Antiphonaire hiver.

xiii.

Italie nord.

Italienne sur lignes.

VERONA,
Biblioteca capitolare XCVIII.

Antiphonaire.

xi.

Vérone.

Italienne neumatique.

VICH,
Museo y Biblioteca episcopal 117.

Processionnal-tropaire.

xiii.

Ripoll Sa Maria.

Aquitaine sur lignes «gothique».

VORAU,
Stiftsbibliothek 287.

Antiphonaire.

xvi-xv.

Allemagne.

Allemande sur lignes «gothique».

WIEN,
Österreichische Nationalbibliothek 1 808.

Missel-pontifical.

xi.

Allemagne.

Allemande neumatique.

WIEN,
Österreichische Nationalbibliothek 1 888.

Rituel Process.

xi.

Mayence S. Alban.

Allemande neumatique.

WIEN,
Österreichische Nationalbibliothek 2 700.

Antiphonaire.

xi-xii.

Salzbourg S. Pierre.

Allemande neumatique.

WORCESTER,
Cathedral and Chapter Library F. 160.

Livre de chœur.

xiii.

Worcester.

Carrée sur lignes.

ZÜRICH,
Zentralbibliothek Rheinau 28.

Bréviaire.

xiii.

Rheinau.

Allemande neumatique.

 


Sur cet ensemble de manuscrits utilisés, 31 sont plus souvent consultés:

 

AACHEN, Bischöfliches Domarchiv 20

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 21

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 22

FIRENZE, Biblioteca dell’Arcivescovado s.n.

GRANDE-CHARTREUSE, 808

IVREA, Biblioteca capitolare 62 (LXIV)

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek Aug. LX

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek SG VI

KLOSTERNEUBURG, Stiftsbibliothek 1012

KLOSTERNEUBURG, Stiftsbibliothek 1013

LUCCA, Biblioteca capitolare 602

LUCCA, Biblioteca capitolare 603

METZ, Bibliothèque municipale 83

METZ, Bibliothèque municipale 461

MONT-RENAUD, Collection privée.

MONZA, Biblioteca capitolare e-15/79

MONZA, Biblioteca capitolare c-16/82

PARIS, Bibliothèque nationale de France lat 12 044

PARIS, Bibliothèque nationale de France lat 12 584

PARIS, Bibliothèque nationale de France lat 17 296

PIACENZA, Biblioteca capitolare 65

ROMA, Bibl. Vallicelliana C. 13

ROMA, Bibl. Vallicelliana C. 5

SANKT-GALLEN, Stiftsbibliothek 390-391

SANKT-GALLEN, Stiftsbibliothek 545

SILOS, Abadía Santo-Domingo 9

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.1

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.2

UTRECHT, Bibliotheek der Rijksuniversiteit 406

VERCELLI, Biblioteca capitolare 70

WORCESTER, Cathedral and Chapter Library F. 160

 

 

 

Enfin, lorsqu’il s’est agi d’établir des tableaux comparatifs, nous avons privilégié les 17 témoins suivants, souvent signalés en abrégé dans nos tableaux[26].

 

Manuscrits germaniques

 

SANKT-GALLEN, Stiftsbibliothek 390-391

H

500

 

KARLSRUHE, Badische Landesbibl. Aug. LX

K1

636

*

KARLSRUHE, Badische Landesbibl. S. Georges VI

K2

640

 

AACHEN, Bischöfliches Domarchiv 20

A

101

(*)

KLOSTERNEUBURG, Stiftsbibliothek 1012-1013

Kl

267

*

 

 

Manuscrit lotharingien

 

METZ, Bibliothèque municipale 83

Mz

716

 

 

Manuscrits aquitains

 

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.1

Tol1

 

*

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.2

Tol2

538

*

SILOS, Abadía Santo-Domingo 9

Silos

842

 

 

 

Manuscrits bénéventains

 

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 21

Bv21

615

(*)

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 22

Bv22

616

 

 

 

Manuscrits «français»

 

MONT-RENAUD, Collection privée

Eli/Mr

326-728

 

PARIS, BnF lat 12 584

F1

792

 

PARIS, BnF lat 12 044

F2

 

*

PARIS, BnF lat 17 296

D

796

 

WORCESTER, Cathedral and Chapter Lib. F. 160

W

894

*

GRANDE-CHARTREUSE, 808

GCh

690

 

 

2.2.2. Critères de choix des témoins

Cette présentation ne reflète pas seulement une répartition géographique: elle reprend les conclusions principales des recherches menées il y a quelques décennies en vue d’une édition critique du Graduel romain. Notre propos n’est pas d’aborder ici l’opportunité ni la validité de cette entreprise. Mais nous pensons qu’un certain nombre des conclusions publiées dans le volume intitulé «Groupement des manuscrits»[27] ont été confirmées par les recherches ultérieures, en particulier la division de la tradition manuscrite en plusieurs courants bien identifiés: germanique, aquitain, bénéventain et franco-anglais.

De façon analogique, nous appliquons au répertoire de l’office cette répartition en courants géographico-culturels. Les manuscrits du nord de l’Italie ne sont pas ignorés, mais ne sont consultés que ponctuellement. Pour le Propre de la messe un manuscrit (Laon 239) apparaissait isolé[28]; de même, le témoin lotharingien que nous avons choisi pour l’office (Metz 83) fait figure d’inclassable[29].

Notre recherche porte sur les variantes rencontrées dans la tradition manuscrite et les étudie pour les décrire, les classer et leur demander une certaine information relative aux traditions orales coexistantes. Nous avons donc cherché à disposer de témoins variés, géographiqement et culturellement parlant.

Pour chaque tradition, nous avons aussi retenu dans la mesure du possible un manuscrit neumatique le plus ancien possible pour le comparer avec les témoins diastématiques plus tardifs. Ainsi Hartker (H) pour les manuscrits germaniques, Toledo 44.1 (Tol1) pour l’Aquitaine, Mont-Renaud (Eli/Mr) pour la tradition de Saint-Denis, et Paris BnF lat 12584 (F1) pour les autres français.

Notre recherche ne porte ni sur un classement des manuscrits ni sur l’élaboration d’un archétype, ce qui nous dispense d’une consultation exhaustive – pour autant qu’elle serait réaliste – des témoins. Même si nous ne faisons pas nôtre la problématique qui a guidé R.-J. Hesbert dans sa recherche d’un archétype, plusieurs de ses réflexions sur le choix des manuscrits consultés étaient à retenir.

Les témoins «innombrables d’un répertoire contrôlé»[30] (les livres de chant des ordres religieux) doivent être ramenés à un petit nombre. Dans cette étude, nous n’avons guère pris en compte que les livres chartreux, en raison de leur implication particulière vis-à-vis de la qualité du si. Le chant cistercien et, par conséquent, le chant dominicain représentent en quelque sorte un éloignement volontariste par rapport aux traditions vivantes; pour ce motif, il était opportun de les écarter de cette étude.

Les travaux de Jean Claire sur les variantes dans l’office férial nous ont appris l’importance de certains témoins isolés ou tardifs[31]. Il est arrivé plusieurs fois dans l’histoire qu’une structure très ancienne resurgisse dans les livres de chant relativement récents[32]: les chaînons intermédiaires ont pu disparaître, mais la tradition s’est maintenue. Pour cette raison, les tableaux font parfois appel à quelques manuscrits rarement mis à contribution dans le reste de l’étude.

2.3. Notices des principaux témoins

ACHEN, Bischöfliches Domarchiv- und Domschatzkammer, Hs 20

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 21

BENEVENTO, Biblioteca capitolare 22

GRANDE-CHARTREUSE, 808

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek Aug. LX

KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek S. Georges VI

KLOSTERNEUBURG, Stiftsbibliothek 1012-1013

METZ, Bibliothèque municipale 83

MONT-RENAUD, Collection privée

PARIS, BnF lat 12044

PARIS, BnF lat 12584

PARIS, BnF lat 17296

SANKT-GALLEN, Stiftsbibliothek 390-391

SILOS, Abadía Santo-Domingo 9

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.1

TOLEDO, Biblioteca capitular 44.2

WORCESTER, Cathedral and Chapter Lib. F. 160

 

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[1] H. Potiron, «La note sensible», RG 15 (1930), 31, n. 1.

[2] Cf. M. Huglo, Les livres de chant liturgique, 79-80.

[3] G. Becker, Catalogi bibliothecarum antiqui, Bonn, 1885, § 4, n° 21.

[4] G. Becker, Catalogi bibliothecarum antiqui, Bonn, 1885, § 11, n° 238.

[5] Amalaire, De ordine antiphonarii, Prologus 17, ST 138, 363.

[6] M.-N. Colette, «Le palimpseste de Turin, Paris B.N.F., Grec 2631. Son environnement liturgique et musical», dans: Mediaeval Music Cultures on the Eastern and Western shores of the Adriatic until the beginning of the 15th century. International Musicological Symposium held in Split, Croatia, on May 21-24, 1997, ed. Stanislav Tuksar, Zagreb, 2000, 285-302.

[7] M.-N. Colette, «La table du graduel palimpseste de Turin (xe s.). De l’organisation des messes du Commun dans les liturgies latines», Revue Mabillon 71 (1999), 37-66.

[8] M. Huglo, Les livres de chant liturgique, 118.

[9] J. P. S. van Dijk - J. H. Walker, The Origins of the Modern Roman Liturgy, Westminster-London,  1960.

[10] B. Stäblein, MGG, art. «Breviar», c. 316.

[11] P. Salmon, L’office divin au Moyen Age, Paris, 1967, 67.

[12] R.-J. Hesbert, CAO 4, xii.

[13] Cette liste mériterait d’être complétée: M. Huglo «L’édition critique de l’antiphonaire grégorien», Scriptorium 39 (1985), 130-132. Voir aussi la critique de K. Ottosen dans L’antiphonaire latin au Moyen Age. Réorganisation des séries de répons de l’Avent classés par R.-J. Hesbert, Roma, 1986, 1-10.

[14] La plus importante est la base de données cantus (consultable «en ligne» http://publish.uwo.ca/~cantus/). C’est un catalogue informatique des antiennes et des répons, regroupant actuellement 95 livres ou parties de livre de l’office. Loin de remplacer le CAO, cantus s’y réfère en permanence, et fonde sa structure sur lui. Son principal inconvénient est de se limiter à des incipits, et donc de receler parfois sous un même numéro du CAO des confusions implicites.

[15] Ce primat donné aux manuscrits neumatiques constituait déjà une des principales limites de la problématique de l’Edition critique du Graduel romain.

[16] Les premiers antiphonaires neumés de l’office apparaissent presqu’un siècle après leurs équivalents du Propre de la messe.

[17] Cf. notre tableau 70, en annexe.

[18] Cf. notre tableau 62, en annexe.

[19] Cf. notre tableau 26, en annexe.

[20] Erreur facilitée par l’existence d’une antienne de même incipit (CAO 3654), dotée de la variante viderunt.

[21] Cf. notre tableau 113, en annexe.

[22] Cf. notre tableau 34, en annexe.

[23] Le CAO a omis de mentionner la lacune du mot pulchritudinis dans Benevento 21.

[24] Cf. notre tableau 916, en annexe.

[25] Cf. notre tableau 97, en annexe.

[26] Le sigle en caractères gras représente l’abréviation utilisée dans nos tableaux. Le numéro à trois chiffres est celui attribué par Hesbert dans le CAO vol. 5. Selon la convention de cet auteur, les numéros supérieurs à 600 renvoient au cursus monastique, les autres au cursus séculier. Une astérique en dernière colonnes signale que le manuscrit est indexé par la base de données cantus (les parenthèses autour de l’astérisque indiquent que cet index est encore en préparation).

[27] Le Graduel romain. Edition critique. 4. Le stexte neumatique. vol. 1. Le groupement des manuscrits, Solesmes, 1960.

[28] D. Saulnier, Verdun 759, Introduction, vii.

[29] R.-J. Hesbert, CAO 5, 450.

[30] R.-J. Hesbert, CAO 5, vii.

[31] Cependant, notre problématique est un peu différente de la sienne. Il explique en effet que son choix de manuscrits est basé sur ceux qui lui paraissent a priori les plus éloignés de l’octoechos (J. Claire, Les répertoires liturgiques latins, 13).

[32] C’est le cas, par exemple, de certaines cantillations hispaniques: cf. J. Claire, La place traditionnelle du mélisme, 282, n. 26.

 

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