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3.2
Conclusion

 

Le premier type de variantes correspondait à un phénomène universellement répandu. Au contraire, ce que nous appelons «2e type de variantes» ne se rencontre que dans un très petit nombre de cas. Dans ces pièces de l’office ou du Propre de la messe, le développement mélodique sort – à l’occasion d’une formule ou d’un enchaînement inhabituel – du vocabulaire traditionnel de la composition (mode, échelle ou intervalle[1]).

Les manuscrits neumatiques n’ont eu aucune difficulté à représenter ces cas, non plus qu’un manuscrit comme Paris, BnF lat 776, qui n’impose ni clé ni grille intervallique. Les manuscrits diastématiques, au contraire, en raison d’une certaine «rigidité» de l’échelle liée à la clé et aux lignes, n’étaient pas en mesure de représenter ces mélodies, sinon par fragments[2]. Il en résulte une dispersion de leur témoignage.

Il est clair que ces cas soulèvent-ils des questions complexes liées à l’interface entre tradition écrite et oralité, et relèvent, à ce titre d’autres recherches.

Aller plus dans cette direction supposeraient la prise en compte d’au moins deux autres points de vue: celui des théoriciens médiévaux et celui des ethnomusicologues.

La présente étude, qui se tient délibérément sur le terrain de la tradition manuscrite, n’avait pas à les mettre à contribution.

Ce deuxième type de variantes, outre qu’il signale spécifique des contextes très spécifiques, nous conduit aussi à admettre que la notion de variante est limitée par le système de notation mis en œuvre.

 

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[1] C’est ici qu’il faudrait mentionner la question des microtonalismes, abordés dans une problématique semblable à la nôtre (examen des variantes) dans la thèse de M. P. Ferreira, Music at Cluny: The Tradition of Gregorian Chant for the Proper of the Mass. Melodic variants and microtonal nuances, diss. Princeton University (UMI 9809172), Ann Arbor, 1997.

[2] Peut-être faut-il rapprocher de ce phénomène les nombreuses transpositions qui affectent les offertoires et leurs versets, spécialement dans les manuscrits aquitains, comme nous l’a aimablement signalé M.-N. Colette. Cf. R. Steiner, «Some Questions about the Gregorian Offertories and Their Verses», JAMS 19 (1966), 162-181.

 

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