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3.1
Conclusion

 

Avec ce premier type de variante, c’est comme une carte de l’histoire et de la géographie culturelle de l’Europe médiévale qui se présente à nous. Par les variantes locales, chaque centre, chaque région, voire chaque époque, contribue à façonner pour une antienne donnée, une apparence particulière et locale, différente de l’apparence que lui donnera un autre centre, une autre région.

Devant la richesse du paysage, on comprend l’explosion des études particulières qui a marqué la fin du xxe siècle et définitivement voué à l’oubli la quête de l’idéale mélodie «authentique» poursuivie par les premières décennies du siècle.

L’examen systématique de ces variantes peut constituer une levier extraordinaire pour étudier les relations entre les différents centres liturgiques médiévaux, les régions et les cultures.

Pourtant, les limites que rencontre l’application de la notion de variante dans le répertoire des antiennes de l’office nous rappellent que cette notion, pour féconde qu’elle soit, est rien moins que confortable. Elle nous confronte à des procédés de composition spécifiques, dans lesquels le soliste, la communauté et la culture ambiante interagissent de manière extrêment imbriquée.

Quant aux pièces du vieux-fonds qui savent couvrir parfois d’immenses étendues territoriales et temporelles sans souffrir plus de quelques minimes différences d’ornementation, elles demeurent dans ce contexte un défi pour l’esprit. Comment une telle unité s’est-elle réalisée?

 

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